À l’occasion de la vidange de l’étang opérée par la Ville en partenariat avec l’association des pêcheurs en vue d’améliorer la qualité de l’étang, des moules d’eau douce ont été découvertes. Une découverte surprenante d’un mollusque quelque peu méconnu mais fort utile.
La vidange de l’étang a mis en lumière un habitant discret mais essentiel de notre milieu aquatique : la moule d’eau douce, plus précisément l’anodonte. Habituellement enfouie dans la vase, elle passe sa vie dissimulée, et c’est grâce à cette mise à sec que le public a pu la découvrir.
L’anodonte est un mollusque remarquable qui peut vivre plus de cent ans. La face externe de sa coquille présente de fines stries en relief : en les comptant, on peut estimer son âge. Sa face interne, quant à elle, est lisse, douce et recouverte d’une nacre aux reflets irisés.
Ces moules vivent enterrées dans la vase, où elles filtrent en permanence l’eau qui les entoure. En aspirant l’eau chargée de particules organiques dont elles se nourrissent, puis en la rejetant une fois filtrée, elles contribuent activement à la qualité et à la clarté de l’eau de l’étang. Ce sont de véritables auxiliaires naturels de purification.
Une espèce capable de s’adapter
Lorsque l’eau se retire, comme lors du vidage de l’étang, une petite partie de la coquille peut rester visible. Cela ne signifie pas que l’anodonte est en danger immédiat :
- Elle peut survivre longtemps enfouie dans la vase, même si elle est partiellement découverte ;
- Son principal risque, dans ces moments-là, vient plutôt des prédateurs (oiseaux, mammifères) attirés par cette exposition inhabituelle.
Pour les protéger, mieux vaut ne pas les toucher. Il est d’ailleurs important de souligner que, contrairement à leurs cousines marines, ces moules ne sont pas comestibles.
Malgré cela, il s’agit d’une espèce dotée d’une extraordinaire capacité d’adaptation. Une fois l’étang remis à son niveau habituel, les anodontes qui ont survécu continueront leur lente et étrange croissance, et d’autres individus rejoindront naturellement le milieu.
La vidange de l’étang a donc permis de révéler au grand public l’existence de ce mollusque habituellement invisible mais extrêmement utile. Sa résilience, son rôle écologique et sa longévité en font un véritable indicateur de bonne santé du milieu aquatique.





